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- @"Anja Wagner"
messages : 69inscription : 15/11/2020crédits : ethereal (a/h/i).faceclaim : charleen weiss.
(( under the bridge downtown. ))
Dim 15 Nov - 20:57
DATE// 15/11/2020
LIEU// sous un pont.
HEURE// 23h17.
NOMBRE DE PARTICIPANTS// 1.
PLUS// n'hésitez pas, anja est adorable.
#rplibre
La nuit tombait et ses prunelles glissaient sur ses phalanges rougies par le froid. Fumée blanche s’échappant de son corps, dévoilant le choc thermique entre l’intérieur et l’extérieur. Peu à peu, l’enveloppe se mettait à trembler, les dents claquaient. L’Hiver était la saison la plus difficile à vivre lorsque les rues étaient la maison, lorsque la voûte servait de toit. Elle était frigorifiée et continuait de marcher, dans l’espoir de trouver un endroit abrité, où elle parviendrait à se réchauffer. En vain. Les heures défilaient, l’épiderme laiteux affichait une teinte carmin tant était-elle congelée et la carcasse finissait par s’échouer sous un pont, après de légères cabrioles pour y parvenir. Sur son jean troué, Anja déposait son sac presque vide sur ses gambettes, de manière à voler un peu de chaleur, se couvrir avant d’avoir la sensation de mourir, une énième fois. Il était dangereux de s’endormir lorsque la température était si basse, mais Anja, elle en avait assez de trimer, de subir le moindre désagrément. Lentement, son visage s’appuyait sur l’étui dur de sa guitare, une main faisant glisser la planche de skate sur laquelle elle se déplaçait, la faisant délicatement rouler, jusqu’à ce qu’elle celle-ci s’échappe, finisse par glisser le long du chemin. Elle n’y prêtait pas attention jusqu’à ce que l’absence du bruit attire son attention, quasiment certaine qu’elle s’était coincée quelque part, la belle fut surprise de constater que la planche avait été arrêtée sous le pied de quelqu’un. Anja, elle tremblait, non seulement de froid, mais également de peur. Consciente qu’il pouvait lui arriver n’importe quoi, sous ce pont, servant de chemin raccourci jusqu’à une route passante. Ses prunelles azurées se posaient sur la silhouette lui faisant face et la poupée ne bougeait pas, peut-être était-elle même soulagée à l’idée de se dire que sa fin était proche.
LIEU// sous un pont.
HEURE// 23h17.
NOMBRE DE PARTICIPANTS// 1.
PLUS// n'hésitez pas, anja est adorable.
#rplibre
La nuit tombait et ses prunelles glissaient sur ses phalanges rougies par le froid. Fumée blanche s’échappant de son corps, dévoilant le choc thermique entre l’intérieur et l’extérieur. Peu à peu, l’enveloppe se mettait à trembler, les dents claquaient. L’Hiver était la saison la plus difficile à vivre lorsque les rues étaient la maison, lorsque la voûte servait de toit. Elle était frigorifiée et continuait de marcher, dans l’espoir de trouver un endroit abrité, où elle parviendrait à se réchauffer. En vain. Les heures défilaient, l’épiderme laiteux affichait une teinte carmin tant était-elle congelée et la carcasse finissait par s’échouer sous un pont, après de légères cabrioles pour y parvenir. Sur son jean troué, Anja déposait son sac presque vide sur ses gambettes, de manière à voler un peu de chaleur, se couvrir avant d’avoir la sensation de mourir, une énième fois. Il était dangereux de s’endormir lorsque la température était si basse, mais Anja, elle en avait assez de trimer, de subir le moindre désagrément. Lentement, son visage s’appuyait sur l’étui dur de sa guitare, une main faisant glisser la planche de skate sur laquelle elle se déplaçait, la faisant délicatement rouler, jusqu’à ce qu’elle celle-ci s’échappe, finisse par glisser le long du chemin. Elle n’y prêtait pas attention jusqu’à ce que l’absence du bruit attire son attention, quasiment certaine qu’elle s’était coincée quelque part, la belle fut surprise de constater que la planche avait été arrêtée sous le pied de quelqu’un. Anja, elle tremblait, non seulement de froid, mais également de peur. Consciente qu’il pouvait lui arriver n’importe quoi, sous ce pont, servant de chemin raccourci jusqu’à une route passante. Ses prunelles azurées se posaient sur la silhouette lui faisant face et la poupée ne bougeait pas, peut-être était-elle même soulagée à l’idée de se dire que sa fin était proche.
- @"Joaquina Malone"
messages : 61inscription : 15/11/2020crédits : mok (avatar)faceclaim : halsey
Re: (( under the bridge downtown. ))
Lun 16 Nov - 10:32
il faisait froid, terriblement froid.
couverte d'un manteau en fausse fourrure beige, c'est comme s'il n'était pas là. les bas résilles, la tenue sensuelle mais bien trop courte, et ce vent qui donnait l'impression de pouvoir signer ta fin à chaque seconde. tout, absolument tout, te poussait à quitter cette rue sombre. mais il fallait travailler. il fallait ramener quelques beaux billets, pour pouvoir t'endormir sans que le mascara coule. la venue de l'hiver était la pire période pour toi, mais tu tenais bon, parce que sans cette détermination, t'étais juste bonne à crever. et ça, tu voulais pas, jo. trop fière pour t'avouer vaincue, tu continuais en maintenant la tête haute, même si tes jambes devenaient trop rouges, et que ton nez et tes yeux piquaient. la pire période de ta vie, celle-ci, n'est que temporaire, éphémère. t'es sûre de ça, aussi sûre que demain l'jour se lèvera, aussi sûre que t'es faite pour rapper, même si le monde ne le sait pas encore. claquant des dents, tu te résignes à quitter le quartier que tu occupes. les clients sont peu nombreux ce soir. tu trouveras un autre endroit, et marcher te réchauffera un peu. décidée, tu te mets en marche. tes talons -bottines carrées noires de mauvaise qualité, déjà un peu abimé par la vie, comme toi- claquent au sol en écho, parce qu'il n'y a personne à cette heure-ci. malgré les conditions, ton instinct te crie une liberté que tu savoures. t'es seule, et t'aimes ça. mais bientôt, cette solitude tant chérie, disparaît, quand tu manques de tomber par dessus un skate. tu l'arrêtes au vol. stoppant ta marche, l'étonnement laisse place à l'incompréhension. tes yeux, d'un marron clair presque vert, s'arrêtent sur une silhouette à quelques pas de toi. tu prends le skate dans les mains, t'approchant doucement, mais sans peur. t'as peur de rien jo, ou presque. "c'est à toi ?" tu murmures mais le silence fait que tes mots résonnent plus fortement que voulu, et toi-même, tu es étonnée de cette voix rauque qui s'échappe. arrivant à la hauteur de la silhouette, celle-ci s'envole pour laisser place à un corps humain, un corps de femme.
- Spoiler:
- je me suis permise
- @"Anja Wagner"
messages : 69inscription : 15/11/2020crédits : ethereal (a/h/i).faceclaim : charleen weiss.
Re: (( under the bridge downtown. ))
Mar 17 Nov - 9:33
Les paupières closes, elle parvenait à peine à entendre les pulsations de son palpitant. Tentant de se recroqueviller pour s’abriter, même le duvet déplié sur son corps ne suffisait pas à la réchauffer. Usé, troué, une simple toile, plus doublée depuis un long moment et le corps tremblait, les dents claquaient : terrifiant, d’un certain point de vue, habituel du sien. Cela avait beau faire trois années que la charogne tentait de survivre, il n’y avait rien à faire face à la saison froide. Dévastatrice, taux de mortalité élevé dans les ruelles. Peu d’opportunités de se réchauffer et avec son âme de vagabonde, Anja, elle allait de quartier en quartier, à la recherche de chaleur humaine, d’affection, de quoi adoucir le cœur. Jamais au même endroit, vaquant de squat en squat, de coins isolés en ruelles étroites. Du bout des doigts, les phalanges, semblant sur le point de se briser sous le moindre coup, glissaient sur la planche, la laissant s’en aller, parce qu’elle n’avait même pas la force de se lever, d’aller la récupérer. De bouger, d’onduler. Alors, elle fermait les yeux, engourdie par le froid et la fatigue, jouant périlleusement avec son existence, Anja. Pas assez de force pour lutter, à peine pour ouvrir les yeux et les poser sur la silhouette qui s’approchait. Elle distinguait une femme, la planche aux pieds, puis tendue vers elle. L’objet précieux rendu à sa chétive propriétaire. « Oui. » Qu’elle murmurait d’une voix fébrile, tentant de canaliser le claquement de ses quenottes pour se redresser, attraper la planche qu’elle serrait contre sa poitrine. « Merci. » Les prunelles brillantes se levaient jusqu’à celles de son interlocutrice, le dos appuyé sur le dos du mur, à fermer à nouveau ses paupières, sur le point de s’évanouir, la belle. Si mal en point que le froid ne tarderait pas à avoir raison d’elle, Anja.
- Spoiler:
- permet-toi héhé, merci.